Simple rencontre ? Peut être pas...[pv Shohei Takoro]

Enfin arrivé devant la grande porte de son tout nouveau lycée, Isako soupira. Il regarda par la fenêtre du taxi le bâtiment et les étudiants qui se trouvaient dan la cour de devant. Ils portaient tous le même uniforme, que le jeune homme avait déjà mit sur lui, et qui lui allait vraiment bien : il n’avait pas fermé la veste, et n’avait pas remonté la cravate jusqu’en haut... Bref…Cela ce voyait rien qu’en apercevant les élèves que c’était un lycée pour riches et fils à papa. Tout ce qu’il n’aimait pas. Néanmoins, il devait sortir de la voiture. Avant cela, il s’adressa au chauffeur, en lui indiquant l’adresse de son nouveau lieu de vie, et en lui disant de donner ses valises à la servante qu’y s’y trouvait. Ceci fait, il attrapa son sac de cours, qu’il mit donc en bandoulière et sortit de la voiture.

A peine le portail franchi que la plupart des regards furent tournés vers lui, ce qui l’agaça rapidement. Et déjà, ils se mirent à parler entres eux, très certainement à son sujet. Essayant de ne pas s’énerver de suite, le lycéen pressa le pas et ouvrit la porte d’entrée du bâtiment. Là, il tomba sur un grand hall, un peu peuplé, et se dirigea vers l’accueil administratif.

Là, Isako sortit une feuille avec les renseignements les plus importants à son sujet. L’homme la prit, la rangea dans un dossier à son nom, puis lui indiqua dans quelle classe il sera. Pensant alors que c’était tout, il referma son sac et s’apprêta à partir. Sauf que l’homme l’interpella…

Celui-ci lui fit part que sa tante, en plus de l’avoir inscrit ici, l’avait également nommé client d’un club « secret », un Host Club. Ne sachant pas dut out ce que c’était, et vu que l’homme que l’homme ne voulut pas lui dire, il se dit que ce devait être une connerie du style un groupe de personne qui aide des autres ou qui passent leur temps à bavarder…Un truc bien barbant ! Bref…Il lui dit donc qu’il avait un rendez-vous avec quelqu’un dans une pièce spéciale du lycée. Après avoir la direction à prendre, notre jeune homme se mit en route, se demandant bien à quoi il allait s’attendre…

Arrivé devant la porte de la salle indiqué, Isako ouvrit donc la grande porte, rentra dans la pièce très lumineuse, et la referma derrière lui. Il se passa une main dans ses cheveux ébouriffés puis avança dans la grande pièce qui semblait déserte. Il n’osa pas parler, et se contenta de continuer à avancer, regardant en même temps les lieux…

"T'as un client à 17h, Isako Yuuta. Sexe masculin."

"Isako Yuuuta, je suppose?"

Cette salle était vraiment très grande, et bizarrement elle dégageait une sensation de bonne humeur et de douceur. Ce qu’appréhendait le jeune homme. Avançant encore un peu, il vit qu’elle était principalement composé de fauteuils de toutes tailles et formes, ainsi que de petites tables avec des chaises autour. Bref, tout ressemblait à un décor de film pour jeune fille à l’eau de rose. Tout ce qu’Isako détestait en gros. Il soupira, et se demanda bien ce qu’il faisait ici.

Quelle idée sa tante avait encore eut de lui donner un rendez vous dans un lieu comme celui-là, en plus avec une personne qui lui était totalement inconnue…Sûrement encore un de ses plans pour qu’il se sente mieux en présence des autres et qu’il se socialise un peu. Certes cela faisait plaisir au lycéen, mais il aurait tout de même préféré qu’elle lui en parle avant, qu’il sache au moins en quoi consistait ce rendez-vous…

Puis, Isako fut sortit de ses pensées et de ses observation par le bruit que fit la porte de cette salle en s’ouvrant. Le jeune homme ne se tourna pas de suite, préférant voir si on allait l’interpeller. Ce fut une voix d’homme qui l’appela par son nom, qui le fit réagir : il se tourna, sans expression particulière sur le visage et regarda la personne qui venait de parler. C’était un étudiant, plus âgé que lui de deux ou trois ans environ, et qui s’était adossit à la porte tout en le fixant.

Le dévisageant de haut en bas, il eut l’impression que cette personne devait être un minimum importante ici, vu l’attitude qu’il avait, et le regard qu’il portait sur lui. Se disant alors qu’il devait lui répondre, il essaya de le faire d’une voix normale, pas trop froide comme à son habitude :

Oui c’est moi…Deux questions : où suis-je et pourquoi suis-je ici, à avoir un rendez vous dont je ne suis même pas au courant avec toi ?

Oui, c’était très direct. Mais Isaac était ainsi, et vu qu’il détestait les situations comme celle-ci, il voulait savoir de suite ce qu’il se passait…

"Oui c’est moi. Deux questions. Où suis-je et pourquoi suis-je ici, à avoir un rendez-vous dont je ne suis même pas au courant avec toi?"

"Ta tante. Elle a organisé un rendez-vous entre ta personne et un host. C'est-à-dire moi-même."

Un lieu de débauche totale ?! Oui, c’est ainsi qu’il aurait qualifié ce lieu. Cet endroit était totalement calqué sur les lieux de rencontre qui se trouvait dans les dramas pour jeunes filles, que regardait l’une de ses cousines et qui en était fan. Il soupira, et se demanda bien ce qu’il pouvait faire dans un tel lieu.

Il écouta donc parler le lycéen. Son hypothèse était donc juste : c’était bien sa tante qui était derrière tout ça, il l’aurait parié. C’était bien son genre de l’inscrire dans des clubs comme celui-ci, juste pour qu’il soit au contact des autres. Commençant à avancer vers l’ « hôte » comme il se nommait lui même, Isako dit d’une voix un peu nostalgique :

Comme si c’était en m’inscrivant dans un truc comme ça que j’allais aller mieux…

Il s’arrêta a quelques petits mètres de son interlocuteur et soupira, pour sortir de ses pensées. Il se mit alors à le dévisager une deuxième fois, mais cette fois plus en détail. Certes il était beau, mais c’était bien la seule chose qui lui plaisait chez lui. Isako n’aimait pas trop son assurance, et ce qu’il dégageait…

Finalement, le voyant se déplacer pour aller s’asseoir sur une table, le jeune homme vit qu’il semblait plutôt impatient, comme si il attendait juste de pouvoir partir, pour une raison quelconque. Là, il eut une idée : le faire rester a tout prix ici, et également en profiter pour en avoir plus sur ce club. Le fixant, il dit alors d’une voix ironique et froide à la fois :

En faite…Tu es comme une pute de luxe, dont tout le monde se sert quand on est en manque…Ca me fait presque de la peine pour toi…

Un sourire s’afficha alors sur son visage : il aimait voir comment réagissait les personnes face à ses phrases, et voulait surtout voir s’il était impulsif tout comme lui. Et s’il l’était, alors il s’amuserait à jouer avec lui. Oui, pourquoi pas ? Après tout, si il offrait son corps, alors il pourrait bien jouer avec lui !

"Comme si c’était en m’inscrivant dans un truc comme ça que j’allais aller mieux…"

"C'est bien le cas pour certaines personnes. Mais loin de moi l'idée de t'associer à celles-ci."

"Tu es comme une pute de luxe, dont tout le monde se sert quand il est en manque…Ça me fait presque de la peine pour toi…"

"Exactement. Donc, c'est ça ton keef? Insulter les gens...si ça peut te faire plaisir, alors je suis ton homme."

En ce moment même, il se demandait bien ce qui était passé dans la tête de sa tante pour penser une seule seconde qu’en ayant si facilement un corps à sa disposition tout allait s’arranger pour lui. Franchement…Ce n’était pas du tout dans ses habitudes de profiter si aisément de quelqu’un. M’enfin…Ca partait d’un bon sentiment, donc il ne pouvait pas lui en vouloir complètement. N’empêche qu’il lui en ferait part : lui voulait juste passer des fins d’études normales, sans rien de préoccuper. Mais là, c’est mal partit…

Isako ressortit à nouveau de ses pensées pour fixer le jeune homme, observant chacun de ses faits et gestes. Il était intéressant : il semblait avoir une bonne raison d’offrir son corps, se qui intriguait un peu le lycéen. Lui ne comprenait pas que quelqu’un accepte de se donner ainsi à n’importe qui…Mais bon, chacun a ses raisons pour telle ou telle chose, mais si celle était tout de même spéciale.

Tout en l’écoutant parler, il ne pouvait s’empêcher de le dévisager, un peu froidement tout de même. Puis, entendant ses dires, il se raidit : aimer insulter les gens ? Non, il n’aimait pas plus que ça… Il était juste très franc et disait toujours ses pensées, même –voir surtout- les plus désagréables. Isaac était toujours ainsi, et ne changerait pas. C’était sa personnalité bien à lui, qu’il avait forgée avec le temps. Certes elle c’était principalement formée ainsi à cause de son passé, mais lui n’y pouvait rien. Voyant qu’à présent il le regardait lui aussi, notre jeune homme sourit encore plus. Il se décida à lui répondre, toujours de sa voix neutre avec un fond de…dégoût ? :

En réalité, tu ne sers presque à rien, à par coucher avec n’importe qui nan ? Je n’avais jamais rencontré de prostituée avant toi, et je constate que je n’ai rien manqué ! Tu gagnes bien ta vie dit moi ? Est-ce si plaisant que ce que l’on dit ?

Sur ses deux questions, sa voix était devenue froide et sarcastique. Il le provoquait, oui sûrement ! Et il faut dire que ça l’amusait. Il prenait un réel plaisir.

"En réalité, tu ne sers presque à rien, à par coucher avec n’importe qui nan? Je n’avais jamais rencontré de prostitué avant toi, et je constate que je n’ai rien manqué! Tu gagnes bien ta vie dis-moi? Est-ce si plaisant que ce que l’on dit ?"

La ferme; C'est tout ce qu'il voulait, que ce bourgeois la boucle une fois pour toutes. Mais c'était impossible, évidemment. Une aubaine qu'il ne pouvait laisser passer; Question de fric, et de fierté. Quel est le rapport avec la dignité? Tout simplement qu'entendre ce mec crier de plaisir remplirait son ego d'un profond sentiment de puissance qui effacerait les phrases blessantes qu'il lui balançait sans le moindre remord. Cependant, après cette réplique, une lueur de honte traversa le regard de Shohei, par tout sauf contrôle. Reprenant de suite sa non-sensibilité face à ce genre de remarques désobligeantes et se convainquant que ce n'était qu'une sale heure à passer, il descendit de la table, abordant un sourire plutôt étrange mais qui ajoutait à son charme et son mystère.

"Coucher avec n'importe qui, ce n'est pas servir à rien. J'évite à des mecs comme à des filles de devenir de purs psychopathes tournés vers le viol. Tu n'as rien manqué? Je crois que ton manque d'expérience parle à ta place."

Il n'aborda pas l'histoire de l'argent, puisque c'était un sujet assez...subjectif. Tout dépendait de la satisfaction du client en ce qui concernait les pourboires, pour le reste, c'était plutôt basique. Et le sujet de la plaisance n'était pas imaginable: C'était tout, sauf quelque chose d'agréable de se faire prendre par tout le monde. Un peu comme une visite en enfer tous les trois jours, voilà tout, à la longue on s'y faisait. Abordant un air sûr de lui, il s'approcha du client qui devenait à présent sa proie. Il pourrait refuser ou le repousser, Shohei obéirait, mais il ne pouvait en tout les cas rester les mains dans les poches face à un mec aussi peu énergique. Tranquillement, il lui tourna autour, la distance entre leur corps diminuant au fil des secondes.

"Je vais te prouver, que j'ai un double but. Qu'il soit généreux ou bien plus tiré vers le personnel."

Ses lèvres vinrent effleurer la gorge d'Isako, tièdes et douces, alors que la main du japonais vint calmement se poser entre ses cuisses, par dessus ses vêtements, afin de le caresser lascivement;

Oui, tout ce qu’il lui disait alors à ce moment là, il le disait sans aucun remord. Lui avait déjà entendu tellement pire à son sujet que maintenant, ces phrases qu’il disait aux autres n’avaient pas d’impacts sur lui. De même si on lui renvoyait l’appareil. Bon, certes, ça l’énerverait, mais il n’en ferait pas part, tout cela n’ayant plus grande importance à ses yeux. Le fixant toujours, Isaac remarqua alors que ses phrases semblaient agacer l’hôte, ce qui l’amusa encore plus. Oui, franchement, il trouvait cela marrant, ses réactions. Puis, le voyant descendre de la table, un sourire aux lèvres, le lycéen ne put que le dévisager a nouveau, l’observant.

L’écoutant parler, il fut tout de même un peu surprit par ses dires. C’était donc ‘ça ‘, son rôle ? Coucher avec n’importe qui pour soit disant les empêcher de commettre des viols ? On aurait dit qu’il se prenait alors pour un superhéro. Isako afficha un large sourire, et se retint de rire, sarcastiquement bien sûr. C’était vraiment hilarant ce qu’il venait de dire. Et puis quoi encore…Le jeune homme soupira et constata alors que son interlocuteur avançait vers lui, lui tournant autour comme un lion qui chasse sa proie.

L’écoutant alors une nouvelle fois, il le fixa alors vraiment froidement et méchamment. Il voulut lui répondre, mais fut interrompu par quelque chose de tiède dans son cou : les lèvres de l’hôte ! Il se raidit alors, sentant ensuite sa main venir entre ses cuisses. Il devint alors raide comme du bois, ses yeux tremblants. Non, ce n’était pas la peur de perdre son corps vu qu’il n’est plus puceau, mais plutôt que dès qu’on le touche, il repense aux horreurs que lui a fait son père…Se mettant alors à trembler un peu, Isaac le repoussa alors violemment, en le griffant au visage. Il se recula alors de plusieurs pas, le fixant toujours, et voyant le sang couler de la joue de l’autre jeune homme.

Non, il ne devait pas le toucher…Pas lui…Car en vérité, en plus des flashback qui lui revenaient alors de son enfance, il avait une autre crainte : celle de ne pas pouvoir lui résister. Pourquoi ? Car le jeune lycéen ne savait pas résister aux homme entreprenants. Alors si ‘lui’ était ainsi, c’était foutu…Reculant encore, il finit par tomber en arrière sur un sofa. Assit a présent dessus, ses yeux tremblaient et son corps était toujours aussi raide…

Shohei n'eut aucun mal à sentir son client se raidir, que ce soit sous ses lèvres ou sous sa main; Mais, cependant, la réaction opposée fut étonnante: Il se mangea un coup de griffes dans la joue, alors qu'Isako reculait, tombant sur le canapé, l'air paralysé. C'était quoi ce délire à la fin? Ce mec était-il instable? L'host essuya sa joue avec le dos de sa main, laissant une trace rouge sur celle-ci, tout en relevant son regard sombre vers l'inconnu. Là, on aurait pu croire qu'il allait péter un câble, mais il parut soudainement très calme; Voire même trop. S'humectant les lèvres, il enleva sa veste, puis son tee-shirt, sans pour autant quitter sa proie des yeux. L'argent fait faire bien des choses des fois, et en ce qui concerne notre japonais, il n'allait pas s'arrêter là. Il savait pertinemment qu'il y aurait quelques complications, mais elles n'étaient pas forcément imbattables.

"De quoi tu as peur?"

Balança t-il, tout en s'approchant de nouveau du brun; Les yeux de Shohei avait quelque chose de captivant, peut-être même d'étrange. Mais ce qui était certain, c'est qu'il était difficile de regarder ailleurs, même si son torse incitait à loucher; Arrivant près d'Isako, il s'installa sur son bassin, le sentant se figer de nouveau, posant ses genoux de chaque côté de ses hanches.

"Ou, de qui?"

Murmurant près de son oreille, il glissa finalement de nouveau ses lèvres dans son cou, suçotant sa peau dans le but d'y laisser une marque rouge.

Ses yeux ne bougèrent pas d’un millimètre. Ils étaient fixés sur le jeune homme ; il le dévisageait complètement, effrayé par lui. Dans sa tête, des flash back de son enfance n’arrêtaient pas de défiler. Se laissant alors tombé en arrière sur le sofa, s’allongeant ainsi dessus, Isako restait raide, horrifié par le regard de l’hôte. Il était plein de fierté et il semblait sûr de soi. Il ressemblait de trop à celui qu’avait son père lorsqu’il le frappait, sans pitié et avec acharnement. Les cicatrices qu’il avait garder sur son corps se mirent à le brûler horriblement, comme pour le prévenir de ce qu’il allait se passer s’il ne se ‘réveillait’ pas. Mais le lycéen était bien trop paralysé par la peur qui prenait alors possession de lui tout entier.

Voyant qu’il retirait alors sa veste puis son T-shirt, Isaac ne réagit pas plus à cela. Ce fut surtout le fait qu’il se rapprochait de lui et sa question qui le firent trembler un peu plus. Pourtant, il ne dit ou ne fit rien. Nouvelle question. Il le regardait droit dans les yeux, le sentant et le voyant à présent s’installer sur son bassin, ses genoux de chaque côté de lui. Puis, de nouveau, quelque chose de tiède vint dans son cou : l’hôte lui suçotait alors le cou. Le jeune lycéen, telle une bête docile, posa juste ses deux mains sur son torse. Puis, il le regarda se relever.

Là, prit d’une nouvelle vague de panique, son corps ne bougea pas, mais il enfonça violemment ses ongles dans la chair de son interlocuteur, et les fit descendre doucement, lui arrachant des morceaux de peau et y laissant des marques rouges, avec quelques petits filets de sang. Isako retira d’un trait ses ongles, et se remit à trembler encore une fois. Car à la place de l’hôte, il voyait son père. Et ayant alors peur de sa réaction, il posa ses mains sur son visage et commença à parler, ou plutôt, crier, paniqué :

Non !! Ne me faites pas de mal ! Pitié !! Je ne voulais pas !! Ne me faites pas de mal…père…

Ce dernier mot lui brûla la gorge. D’ailleurs, il sortit avec une voix étouffée et effrayée. Continuant alors de trembler, ses membres raides, le jeune homme dégageait pourtant une étrange beauté. Ses yeux à demi clos, presque vides, lui donnait un air unique et captivant. Bizarre mais irrésistible ?

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